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Communiqué de presse

 

Le 13 juin 2017

 

 

Nouvelle cartographie des objets célestes les plus lumineux de l’Univers

 

Une équipe internationale du programme d’observation SDSS (Sloan Digital Sky Survey) a pu dresser pour la première fois une cartographie 3D des quasars, objets les plus lumineux de l’Univers. C’est la plus grande carte d’objets de l’Univers établie jusqu’à présent par la communauté scientifique, à laquelle ont participé des chercheurs de l'IRFU et du CNRS avec le Laboratoire de physique nucléaire et des hautes énergies (LPNHE, CNRS/Université Pierre et Marie Curie/Université Paris Diderot). Utilisant une technique d’analyse spectroscopique à grande échelle, leurs travaux permettent également de mesurer la vitesse d’expansion de l’Univers, et confirment les prédictions formulées jusqu’ici par le modèle standard de la cosmologie. Ces résultats sont en cours de publication dans Monthly Notices of the Royal Astronomical Society et d’ores et déjà consultables sur le site Arxiv.org.

 

Des astrophysiciens ont choisi les sources les plus brillantes qui soient, les quasars, pour explorer le passé très lointain de l’Univers, il y a six à dix milliards d’années. À partir d’un relevé photométrique, ils ont sélectionné 147 000 quasars et effectué des analyses spectroscopiques pour chacun d’entre eux. Pour isoler ces sources, ils ont réalisé près de trois cents plaques opaques, percées aux coordonnées des astres à étudier, qu’ils ont interposées à tour de rôle dans le plan focal de leur spectromètre, auprès du télescope SDSS de l'Apache Point Observatory, au Nouveau Mexique (États-Unis). Deux années d’observations leur ont permis de reconstruire la distribution spatiale de tous ces quasars.

 

Carte des quasars révélée par les travaux de l’équipe où les distances sont exprimées en temps de propagation de la lumière. En jaune apparaissent les galaxies connues jusqu’à présent (jusqu’à 6 milliards d’années), et en rouge les quasars découverts par l’équipe (jusqu’à plus de 10 milliards d’années). © Anand Raichoor (École polytechnique fédérale de Lausanne, Switzerland) & la collaboration SDSS © Anand Raichoor (École polytechnique fédérale de Lausanne, Switzerland) & la collaboration SDSS

 

Juste après le Big-Bang, alors que l’Univers était beaucoup plus chaud et plus dense qu’aujourd’hui, il était parcouru par des ondes sonores. Ces ondes de pression ont pu se propager pendant les 400 000 premières années d’existence de l’Univers et se sont figées au moment de la formation des premiers atomes laissant une empreinte sous la forme d’une régularité spatiale de la densité de matière. Cette régularité permet d’établir un "étalon" de distance servant à mesurer la variation de la vitesse d’expansion de l’Univers au cours du temps.

 

Télescope SDSS © SDSS collaboration

 

Les chercheurs ont mesuré cet "étalon" de distance jusqu’à 10 milliards d’années-lumière en utilisant les quasars de la carte qui vient d’être révélée. La mesure réalisée correspond parfaitement aux prédictions du modèle cosmologique le plus simple énoncé par Einstein et confirme la présence d’une "énergie noire" dont la nature reste à découvrir.

 

Une des 300 plaques opaques utilisées sur le télescope SDSS pour dresser la plus grande carte de l’Univers basée sur les quasars. Ces plaques sont percées de telle sorte qu’en plaçant une fibre optique sur chaque trou, les chercheurs peuvent observer la lumière de chaque quasar sans être parasités par d’autres objets. © CEA

 

Pour cela, les physiciens préparent déjà le successeur de SDSS : DESI (Dark Energy Spectroscopic Instrument) analysera la lumière émise par 35 millions de galaxies et quasars, parfois éloignés jusqu’à 11 milliards d’années-lumière de nous. Sa construction a démarré à l’observatoire Kitt Peak en Arizona et les premières observations sont prévues en 2019.

 

Pour en savoir plus

 

Contacts presse

  • Pauline Zarrouk, chercheur au CEA (IRFU)
  • Étienne Burtin, du CEA (IRFU)
  • Patrick Petitjean, chercheur au CNRS (INSU)
  • Isabelle Pâris, post doctorante au LAM (INSU)
  • Hector Gil-Marin, post doctorant au LPNHE (IN2P3)

 

Contacts presse

  • Nicolas Tilly, du CEA
  • Julien Guillaume, du CNRS

 

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